La ballade du garçon brouillon
21 May 2014 | Pop

Médias

Chronique de l’album sur « Chant…songs »

Chronique de l’album sur « Chant…songs »


En décembre, La ballade du garçon brouillon est à l’honneur sur le site Chant…songs, tenu de main de maître par François Cardinali (ex-rédacteur en chef adjoint de Première). 


 

« Pour son premier album, La Ballade du garçon brouillon, Arthur Jamin a fait tout ou presque. Le résultat mérite une écoute attentive.

Il est né du côté de Toulouse, plus exactement à Escalquens, dans une région qui a vu naître déjà pas mal d’artistes et de chanteurs. Après un BTS en audiovisuel, un job d’animateur de radios locales aux commandes d’émissions musicales, Arthur Jamin a sauté le pas et enregistré son premier disque. Un travail d’artisan car Arthur signe la plupart des textes et des musiques, joue de la guitare, du piano et de la trompette et a enregistré et mixé le tout dans son home studio. Artisan mais pas solitaire, il a quand même fait appel à quelques instrumentistes pour l’accompagner dans l’aventure tels Olivier Pelfigues ( batterie et percus) et Johan Dohl (harmonica). Un site de financement participatif lui a permis de boucler le budget et de réaliser le clip de Western moderne, une des chansons marquantes de l’opus avec ce regard triste sur la société : « Western moderne/ Au moindre bruit/ Suspect, ça dégaine. » Court et sans appel… avec, sur la bande son, des références à l’actualité toujours lourde.

Il y a dans les chansons d’ Arthur Jamin, la volonté explicite de ne pas subir l’air du temps ni de sombrer dans la course à la vitesse. Il le dit notamment dans une chanson qui n’est pas sans analogies avec l’univers d’un Souchon : Poser ses fesses par terre. Un désir qui est récurrent dans des textes. Ainsi dans Le nez contre la vitre, il martèle : « Le nez contre la vitre/ J’regarde passer les gens/ Où courent-ils donc si vite ? Ce doit être important ? » La réponse se trouve sûrement dans les points d’interrogation… S’il pose avec un étrange ballon sur la pochette avec une banlieue en toile de fond – une image un brin mièvre eu égard au contenu du disque – c’est sans doute pour signifier que la rêverie fait partie intégrante de sa philosophie de vie. Et s’évader par le truchement des mots lui semble sans doute une manière de résister au temps qui passe comme il le souligne dans J’envoie des ballons. Avec, au détour d’une plage, un sens de l’humour décalé qui s’exprime avec bonheur dans Mémoires d’une sardine.

Il y a chez Arthur Jamin , une mélancolie face à la vie moderne qui attire l’attention et que masquent parfois des arrangements un peu trop fournis. Mais cet artiste a un talent certain qui s’exprime dès ce premier album personnel. » François Cardinali

>> Le site  » Chant…songs »

 

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